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tous ceux qui voudront l’être. Le comte lui baisa la main avec transport. — Chère… adorable Caroline ! faisons mieux encore, éternisons la mémoire de ce jour fortuné. Puisque c’est ici que ma Caroline m’est rendue, je veux que ce lieu se ressente à jamais de mon bonheur ; et je vais faire une fondation à perpétuité pour six mariages toutes les années.

Caroline se chargea d’annoncer elle-même aux paysans cette bonne nouvelle. Les cris, les acclamations, les bénédictions redoublèrent : au milieu de ces tumultueux transports, on auroit pu facilement distinguer les voix des jeunes amoureux, qui crioient plus fort que les autres : Dieu bénisse à jamais nos bons maîtres.

Le comte aperçut Louise et Justin dans un coin de la cour avec leur petite famille. Il les appela, et les présenta à Caroline : Voilà, ma chère amie, lui dit-il, un ménage que vous connoissez déjà. — Ah ! sans doute, c’est