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duite, lorsqu’il fut interrompu par Wilhelm. Il entra en disant que les habitans du village ayant appris que cette belle dame étoit madame la comtesse, ne vouloient pas s’en aller qu’ils ne l’eussent revue, et demandoient avec acclamation qu’elle voulût bien reparoître un instant.

Caroline, conduite par son époux, descendit dans les cours du château, et fut reçue avec des cris redoublés de vivent monsieur le comte et madame la comtesse. Le comte leur fit distribuer du vin et de l’argent.

Caroline lui serrant la main de l’air le plus attendri, lui disoit doucement : Ô mon ami ! ces bonnes gens ne se doutent pas qu’ils célèbrent véritablement l’époque de notre union, et du bonheur de toute notre vie… Ah ! si vous permettiez. — Permettre, ma Caroline… ordonnez. — Eh bien ! faisons des heureux, des heureux comme nous. Il y a sûrement dans cette foule des jeunes gens qui s’aiment, marions