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de lichtfield.


III.

Quel sort ta rigueur me destine ?
Que ne me laissois-tu mourir !
Si tu n’aimes plus Caroline,
C’est là son unique désir.
Mais puis-je m’abuser encore ?
Non, l’espoir s’éteint dans mon cœur.
Toi qui me fuis, toi que j’adore,
Où veux-tu chercher le bonheur ?

IV.

Tu deviendras mon bien suprême,
Ô le plus chéri des portraits !
Tiens-moi lieu de celui que j’aime ;
Viens du moins me rendre ses traits.
Mais puis-je m’abuser encore ?
J’ai ses traits, je n’ai plus son cœur.
Toi qui me fuis, toi que j’adore,
Où veux-tu chercher le bonheur ?


S’il eût entendu les premiers couplets, il auroit su qu’il en étoit l’objet ; mais celui qu’elle chantoit alors, ce portrait, les mots qu’elle lui adressa ; tout enfin le jeta dans l’erreur, et lui persuada que ce ne pouvoit être que Lindorf.

Pour Caroline, après avoir chanté,