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de lichtfield.

pas assez de le prier, de le conjurer d’arriver au plus tôt, il l’exigeoit absolument de lui… Rappelez-vous, cher Lindorf, combien de fois vous m’avez donné le droit de disposer de votre sort : eh bien, je le réclame aujourd’hui ce droit que je tiens de votre amitié, et peut-être d’une reconnoissance trop exaltée. Mais n’importe ; je veux vous rappeler à présent tout ce que vous croyez me devoir, pour vous dire qu’il ne tient qu’à vous, non-seulement de vous acquitter, mais de mettre en un instant toutes les obligations de mon côté. Je n’ai qu’un mot à ajouter : si dans un mois, au plus tard, je n’ai pas le plaisir de vous embrasser chez moi, à Berlin, vous me mettrez dans le cas de douter d’un attachement que je crois mériter, et de penser que je n’ai plus d’ami, etc., etc. »

Cette lettre si forte, si pressante, étant restée sans réponse, il devoit croire, et croyoit en effet que Lindorf