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de lichtfield.

supprimé les répétitions, donné une suite à ces différens récits, et c’est ce que j’ai craint de leur laisser voir. Le comte m’auroit grondé d’avoir été trop vrai sur ses vertus ; vous savez comme il est modeste ; Caroline, d’avoir plaisanté sur son père et sur son amie. — Et Matilde ?… — Eh bien ! Matilde auroit trouvé peut-être son Lindorf bien léger. J’aime mieux qu’elle oublie un défaut dont elle m’a corrigé. Au surplus, j’abandonne le tout à votre prudence : ce manuscrit est à vous ; faites-en ce que vous voudrez. Je lui promis de le garder pour moi seule, tant que je serois à Berlin ; et j’étois près de mon départ. Revenue chez moi, je me suis délicieusement occupée à l’arranger à ma manière, et je n’ai pu résister à faire partager au public une partie du plaisir que cet intéressant petit ouvrage m’a fait éprouver. Je ne sais si mon amitié pour cette aimable famille me fait illusion ; mais il me semble qu’après avoir lu leur histoire,