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t-il plus de confiance pour vous. Je me préparois à en parler à Lindorf, mais il me prévint. Dès le lendemain il entra chez moi, son manuscrit à la main. — Vous avez paru désirer, me dit-il, de nous connoître à fond ; on n’a point de secret pour une amie telle que vous, et je vous apporte l’histoire de notre vie et de nos sentimens. Ce manuscrit n’a d’autre mérite que l’exacte vérité, et, pour vous, celui que peut lui donner l’amitié. Je vous le laisse ; emportez-le dans votre patrie ; il vous rappellera quelquefois vos bons amis de Berlin, et vous vous croirez avec eux en le lisant. On comprend combien je remerciai l’aimable Lindorf du présent qu’il me faisoit, et dont je sentois bien tout le prix. — Mais, lui dis-je, pourquoi le comte, Caroline, Matilde, ne l’ont-ils point vu ? — Ils l’ont vu et composé autant que moi, me répondit-il ; je puis vous montrer que j’ai travaillé exactement d’après ce que chacun d’eux avoit écrit ; j’ai seulement