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me développer ce mystère ; mais je compris, à leur réponse, que ce récit ne pouvoit se faire devant tous les intéressés. Cependant ma curiosité étoit vivement excitée, et je persécutai chacun d’eux en particulier. Caroline me jura qu’elle se rappeloit à peine le temps où elle n’aimoit pas son mari, et que souvent elle ne pouvoit croire que ce temps eût existé. — Matilde ne savoit presque rien. Le comte étoit trop occupé ; enfin, il me dit de m’adresser à Lindorf, auquel il avoit donné tous les papiers relatifs à cet objet. Il ajouta : Nous nous sommes amusés la première année de notre réunion, lorsque les événemens étoient encore récens, à écrire chacun notre histoire, en disant au plus près de notre conscience ce que nous avions éprouvé dans telle ou telle circonstance. Tous ces papiers ont été remis à Lindorf, qui s’est chargé de les rédiger. Je crois qu’il l’a fait ; mais jusqu’à présent il n’a point voulu nous montrer son ouvrage ; peut-être aura--