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d’elle ; il ne lui dit rien, mais il la serra dans ses bras, avec l’expression du sentiment le plus tendre. Caroline essuya ses yeux, sourit à son époux, et lui dit un instant après : « Que ne peut-elle voir comme sa Caroline est heureuse ! » Dans un autre coin du pavillon, Lindorf et Matilde folâtroient avec le fils aîné du comte, âgé de trois ans, et leur fille, à peu près du même âge. On ne savoit lequel étoit le plus enfant et faisoit le plus de bruit. J’étois au milieu de ces deux groupes ; je les considérois avec attention, surprise de voir les caractères de ces époux si parfaitement assortis. Le comte et Caroline se convenoient aussi bien l’un à l’autre, que Lindorf et Matilde. J’en fis la remarque avec eux, et j’ajoutai que la sympathie avoit assurément agi sur leurs âmes, et décidé leurs penchans, au premier instant qu’ils s’étoient vus. Je le disois de bonne foi, ignorant leur histoire, et jugeant d’après leurs sentimens actuels. Caroline sourit en-