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toujours instructive, animée par sa douce philosophie, par l’énergie de son âme, la sensibilité si touchante et si vraie de Caroline, et ses talens enchanteurs qu’elle cultivoit avec soin, la gaîté, la vivacité, la complaisance du bon Lindorf, la charmante mutinerie de Matilde, qui faisoit ressortir son esprit et ses grâces sans nuire à la bonté de son cœur : toutes ces différentes manières d’être aimable, formoient les contrastes les plus piquans et les plus variés, sans altérer leur union. Ils ne se quittoient point ; à Berlin, ils occupoient, dans le même hôtel, deux corps de logis différens, et l’été ils se réunissoient dans leur terres. J’allai avec eux à Walstein, à Risberg, à Rindaw. Une soirée d’automne, nous étions rassemblés en famille dans le charmant pavillon du jardin. Je demandai l’explication des peintures, le comte me la donna. Caroline, attendrie au souvenir de son amie, ne put retenir ses larmes. Le comte s’approcha