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de lichtfield.

tience ; cependant, comme nous pouvions nous croiser pendant que je le chercherois, je pris le parti de laisser un mot pour lui au café même. Je lui disois seulement « Qu’il me rendoit justice en me croyant incapable d’une perfidie ; que j’avois, il est vrai, bien des torts à me reprocher, mais non pas vis-à-vis de lui, et que Matilde seule étoit en droit de se plaindre. Je le priois de m’attendre à ce même café, et je lui promettois toutes les explications qu’il pourroit désirer ; je l’assurois que je n’aurois pas un instant de repos qu’il ne m’eût entendu. Je n’ai pas lu, lui disois-je, ni ne lirai un seul mot des lettres que vous m’avez envoyées, que je ne vous aie vu. Je crois vous prouver par là le prix que j’attache à votre estime et à votre amitié. »

Après avoir remis ce billet au garçon du café, je continuai ma recherche. J’allai à l’hôtel de Prusse, au parc, chez nos connoissances ; je le manquai partout, et je revins au café. J’appris