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de suite si les lettres de sa sœur le rappeloient à Dresde, me pria de ne pas le différer, et de voir au moins les endroits les plus intéressans. Depuis ces confidences, j’éprouvois un malaise, une agitation intérieure qui ne me permettoient pas de rester en place. Je pensai qu’un voyage me feroit du bien, et je consentis à ce que mon ami désiroit. Nous partîmes donc ; nous parcourûmes plusieurs provinces ou comtés, la principauté de Galles, et nous vîmes tout ce que ces différens lieux pouvoient offrir de curieux et d’intéressant.

Ce n’est pas le moment, mon cher comte, de vous donner des détails sur un pays où la paix et la liberté entretiennent l’abondance, où les campagnes, cultivées par de riches fermiers, ne sont pas, comme les nôtres, le théâtre des guerres sanglantes et des désastres affreux qui en sont la suite. Sûrs de pouvoir les nourrir, ils ne craignent point de donner le jour à de nombreux