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de lichtfield.

mon frère, que voilà d’assez bons symptômes. Si vous en voulez un plus fort encore, c’est qu’elle m’a priée de lui montrer les lettres que vous m’écririez. Profitez de cet avis ; il est temps encore, peut-être, de réparer la sottise que vous avez faite, en vous éloignant de Dresde. Écrivez-moi tout de suite une lettre qui n’ait pas l’air d’une réponse à celle-ci. Confiez-moi vos sentimens pour ma jeune amie ; chargez-moi de pénétrer les siens ; dites que le doute seul vous a fait partir, mais qu’à la moindre lueur d’espérance vous êtes prêt à revenir. Elle lira cette lettre ; elle la lira devant moi. Je verrai l’impression qu’elle fera sur elle, et certainement le secret de son cœur n’échappera pas à ma pénétration. J’espère dans ma première vous apprendre quelque chose de plus certain, et hâter votre retour, etc. »

Cette lettre me parut en effet la preuve sûre que Matilde aimoit le frère de son amie. J’éprouvois malgré moi le senti-