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de lichtfield.

de suite de ma maladie, lui exagéra le danger où j’avois été, les soins qu’il avoit pris de moi, ma peine à me rétablir, et lui inspira l’envie de me voir. Il se fit annoncer chez moi ; je connoissois de réputation cette famille saxonne ; je le reçus avec plaisir. Son extérieur me prévint en sa faveur, et sa conversation ne démentit point cette bonne opinion. Je fis sur lui la même impression. Au bout de quelques heures nous fûmes ensemble comme d’anciennes connoissances. Il alloit aussi en Angleterre ; mais il ne pouvoit s’arrêter plus de trois jours à Hambourg. Apprenant que je voulois aussi passer la mer, il me sollicita vivement de m’embarquer avec lui. Ma santé, qui se fortifioit chaque jour, me permettoit de partir, et je consentis avec plaisir à cet arrangement qui me procuroit une compagnie agréable.

Je laissai à l’hôte un billet pour mon valet de chambre, et deux jours après nous quittâmes Hambourg, M. de