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de lichtfield.

voix : Lorsque nous serons seuls, mon cher comte, je vous ferai mon histoire ; vous aurez le clef de ce qui paroît vous surprendre : en attendant, croyez que votre ami n’a point appris l’art de feindre, et qu’il sent tout ce qu’il exprime. Le comte lui serra la main, et pria Matilde d’achever ce qui lui restoit à raconter ; c’étoit peu de chose, mais on vouloit tout savoir, et le moindre détail intéressoit.

Ce fut encore Lindorf qui prit la parole. Mon valet de chambre, qui est chirurgien, pansa ma blessure. J’avois espéré pouvoir la cacher à Matilde, ainsi que mon combat avec Zastrow ; je lui dis simplement qu’il avoit entendu raison, et qu’il étoit reparti pour Dresde en promettant d’apaiser sa tante. Elle en fut charmée ; et tous les deux éprouvant une égale impatience de vous revoir, nous partîmes à l’instant même.

Le mouvement de la voiture, et peut-être la douce agitation de mon