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caroline

forcée à vous déplaire, à vous refuser quelque chose ? pourquoi me forcez-vous aujourd’hui à vous quitter, à m’éloigner de vous ? Il m’eût été si doux de vous consacrer ma volonté, ma vie ! M. de Zastrow est trop délicat, sans doute, pour ne pas sentir qu’une promesse arrachée par la terreur, et démentie par le cœur, n’engage à rien. J’espère qu’il ne pensera plus à se tuer à présent que je ne suis plus là pour l’arrêter ; je lui conseille fort de vivre, et surtout d’être heureux sans Matilde. »

Je chargeai un des enfans de Marianne de porter ce billet au portier de l’hôtel de Zastrow, et de le lui remettre sans dire de quelle part. Plus tranquille lorsque je pus penser que ma tante le seroit, j’attendis assez patiemment mademoiselle de Manteul, qui m’avoit promis de me revoir, et qui vint en effet assez tard.

Vous n’avez pas de temps à perdre,