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de lichtfield.

roit sans doute beaucoup plus intéressant, mais peut-être moins sûr que ce que je vais vous proposer.

J’ai une ancienne femme de chambre, mariée dans cette ville avec un des maîtres de la poste : elle m’est entièrement dévouée. Son mari vous donnera une chaise, des chevaux, vous conduira lui-même ; elle vous accompagnera jusque chez votre frère, et vous pourrez attendre chez elle le moment de partir. Voyez si cela vous convient, ou si vous aimez mieux épouser Zastrow. C’est comme vous voudrez ; mais il n’y a point de milieu : il faut vous décider sur-le-champ pour Zastrow ou pour la fuite. Passé ce moment, je ne pourrai plus vous servir.

Je ne balance plus, lui dis-je vivement : oh ! que je suis heureuse d’avoir une amie comme vous ! Oui, je veux partir, joindre mon frère, me conserver à Lindrof ; mais cependant il est affreux de quitter ainsi sa tante, de la tromper. — Plaisant scrupule ! Ne vous