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d’un roi, ou plutôt d’un ami qui le réclamoit. Il savoit aussi que son mariage avec Caroline étoit alors connu généralement ; le chambellan, qui gémissoit depuis si long-temps de l’obligation de le tenir secret, l’avoit communiqué à tout le monde depuis que sa fille étoit à Ronebourg. Le roi lui-même, les sachant réunis, l’avoit hautement déclaré ; il n’étoit donc plus possible d’en faire un mystère : et comment, avec les intentions actuelles du comte, pouvoit-il amener à Berlin la comtesse de Walstein, la présenter à la cour et dans le monde, sous un titre qu’elle devoit bientôt quitter ?

Il sentit alors combien le retard de son billet à Lindorf dérangeoit ses projets. Il n’étoit plus possible de se refuser aux sollicitations d’un roi qui n’avoit fait encore que demander son retour, mais qui pouvoit l’ordonner d’un moment à l’autre. Il ne pouvoit penser à laisser Caroline seule à Ronebourg, encore moins à l’amener à Rin-