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caroline

dans les petites soirées que nous passions ensemble. C’est un moyen de le contenter qui ne vous expose point, me disoit-elle, et dont votre tante vous saura gré ; je vous promets de ne point vous quitter, d’être toujours là : il n’est rien que je ne fasse pour vous. En effet, ma tante étoit de meilleure humeur ; elle ne me parloit plus de rien, et j’espérois gagner au moins un peu de temps. Mais il y a trois jours qu’elle m’apporta deux grands papiers, en m’ordonnant de les lire, de signer l’un des deux, à mon choix, et de les lui rapporter. Elle me laissa bien surprise. Deux grands papiers qui ressembloient à deux contrats ! me donnoit-on à choisir entre Lindorf et Zastrow ?

J’eus une courte espérance. J’ouvre, je lis, et je vois que tous deux regardent cet odieux Zastrow, que je haïssois tous les jours un peu davantage.

L’un de ces papiers étoit bien, comme je l’avois pensé, mon contrat de mariage avec lui, où il ne manquoit que