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caroline

du temps. Envoyez-moi souvent Zastrow ; je lui parlerai ; je le flatterai ; vous ne prendriez jamais sur vous de le tromper ? — Oh, non, car je ne cesse de lui répéter que j’aimerai toujours Lindorf. — Et qu’est-ce qu’il vous répond ? — Qu’il ne croit pas à la constance éternelle. — Il n’y croit pas ? Ah ! je le comprends bien ; mais on saura lui prouver de quoi les femmes sont capables, n’est-ce pas, chère Matilde ? — Je le lui promis de bien bonne foi ; et je rentrai chez moi plus décidée que jamais à la résistance la plus ferme.

Ici le comte s’approcha de Lindorf, et lui dit en riant quelques mots à l’oreille, auxquels il répondit sur le même ton. Les dames, et surtout Matilde, vouloient savoir ce que c’étoit. — Vous le saurez, je vous le promets ; mais, chère Matilde, achevez votre histoire : vous en étiez à la tendre amitié de mademoiselle de Manteul.

Jamais, peut-être, reprit Matilde avec feu, il n’en fut de pareille. À voir