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caroline

— Je craignois que vous ne prissiez contre moi le parti de Zastrow. — Moi ! oh ! comme j’en suis éloignée ! Je ne puis assez approuver votre résistance ; mais vous finirez peut-être par céder ? — Ah ! jamais, jamais de ma vie ; je ne puis, je ne veux aimer que Lindorf. — Dites aussi que vous ne devez aimer que lui ; vous devez vous regarder comme absolument engagée, comme déjà mariée. Ce seroit un crime, un parjure, que d’en épouser un autre. — Ah ! je le pense bien ainsi ; mais… — Mais, qu’est-ce qu’il fait en Angleterre, ce Lindorf ? — Hélas ! je l’ignore, je ne puis le comprendre ; depuis plus de six mois je n’ai pas de ses nouvelles. — Et vous pouvez rester ainsi ? Que ne lui écrivez-vous ?… C’étoit aller à mon but ; aussi je répondis vivement : — Oh ! je lui ai écrit. — Eh bien ! — Ma lettre est dans mon porte-feuille. — Il est sûr qu’elle y produit un grand effet ! — Enfant que vous