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qu’une biche, elle est déjà au bas de l’escalier, et bientôt dans les bras de Caroline, qui la reconnut aisément au portrait que lui en avoit fait Lindorf, et plus encore à ses tendres caresses, et au nom de chère sœur qu’elle répète en l’embrassant. Le comte et Lindorf la suivirent de près. La surprise de Caroline augmente ; mais cette surprise jointe au plaisir le plus pur, fut tout ce qu’elle éprouva. Lindorf n’est plus que son frère et son ami ; elle ne balance pas à l’embrasser avec cette tendresse franche et naturelle, qui caractérise si bien la véritable et simple amitié.

Je puis donc vous appeler mon frère, lui dit-elle, et vous assurer de mon amitié ? Oh ! combien j’aimerai l’ami de mon cher Walstein, et l’époux de ma chère Matilde !

Cette manière ingénieuse de rappeler d’un seul mot à Lindorf les relations qui devoient les unir désormais, eut son effet. En apprenant qu’il alloit re-