vous bien que la seule chose que je ne pourrois jamais vous pardonner, seroit de me tromper et de me sacrifier votre bonheur. Écrivez-moi tout de suite, mon cher Lindorf ; et surtout soyez vrai sur l’état actuel de votre cœur. C’est le seul moyen de me prouver qu’il n’est pas changé pour votre ami, etc. »
» Cette lettre fut un trait de lumière pour moi. Elle m’éclaira tout à la fois sur mes sentimens pour Caroline, et sur mes devoirs envers le meilleur des amis. Hélas ! je crus les remplir tous, en ayant pour lui la confiance la plus entière, en remettant mon sort entre ses mains, en le suppliant d’en disposer à son gré. Pouvois-je prévoir que cette confiance même étoit un outrage, et que je lui demandois son aveu pour lui ravir son bien le plus précieux ? — Conduit par une affreuse fatalité, j’étois donc destiné à l’offenser dans tous les temps, et de toutes les manières les plus sensibles. Ô Walstein ! Walstein !