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tous ses biens. Elle laissoit aussi quelque chose au comte, seulement pour lui prouver, disoit-elle, combien son union avec Caroline lui faisoit de plaisir. Elle lui recommandoit, dans les termes les plus touchans, le bonheur de cette élève chérie, et à Caroline celui du meilleur des hommes.

La lecture de ce testament fit verser bien des larmes à Caroline, et le comte en fut aussi très-affecté. Le chambellan seul le lisoit avec satisfaction, et ne comprenoit pas qu’une augmentation de fortune fût un sujet de s’affliger. Hélas ! Caroline ne voyoit dans les bienfaits d’une amie aussi tendre, aussi généreuse, qu’un nouveau motif de la regretter. Le comte, déchiré par mille sentimens contraires, ne pouvoit entendre parler d’une union et d’un bonheur auxquels il alloit renoncer pour jamais.

À cet article, il se jeta aux genoux de Caroline. Oui, lui dit-il avec trans-