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de lichtfield.

consoler ; mais elle étoit trop foible encore pour entreprendre le voyage. Elle lui écrivoit, ainsi qu’à son père, les lettres les plus tendres, les plus touchantes, et se flattoit, d’un courrier à l’autre, d’apprendre qu’elle étoit mieux.

Enfin les lettres du chambellan devinrent si alarmantes, il disoit si positivement qu’il voyoit madame de Rindaw dans le plus grand danger, qu’elle se décida à partir sur-le-champ, et fit prier le comte de passer chez elle. Il la trouva les yeux noyés de pleurs, et se douta bien de ce qui les faisoit couler. — Oh ! M. le comte, lui dit-elle dès qu’il entra, voyez ce que m’écrit mon père ; ma bonne maman est très-mal, plus mal peut-être encore qu’on ne me le dit. De grâce, ayez la bonté de donner les ordres les plus prompts pour mon départ ; je veux aller tout de suite à Rindaw. Ô mon Dieu ! combien je me reproche de n’être pas partie plus tôt ;