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caroline
possédé le cœur en entier. Il résolut donc, sans lui découvrir un secret qui demandoit de trop longs détails, de la préparer doucement à renoncer à Lindorf : et voici ce qu’il lui répondit.
Lettre du comte de Walstein à sa sœur.
Ronebourg.
« Oui, ma chère Matilde, je suis revenu dans ma patrie ; votre frère, votre ami, vous est rendu, et vous savez bien que les sentimens qui l’attachent à vous sont inaltérables ; ils tiennent à son existence. L’amour fraternel, le plus doux et le plus durable des amours, n’est point sujet à des révolutions : tout, entre nous deux, doit l’entretenir, l’augmenter ; et jamais rien ne pourra l’affoiblir. Ces bons amis que la nature nous a donnés doivent avoir la première place dans notre cœur. Je n’aurois pas cru, ma chère Matilde, qu’il fût