comte, mon art est impuissant, et tout secours seroit inutile ; il faut l’abandonner à la nature, à son tempérament, qui doit être bon, puisqu’elle a résisté jusqu’à présent, et aux soins de l’amour, qui seront plus efficaces que les miens… Nous allons vous laisser avec elle. Venez, M. le chambellan ; je vais vous ramener chez vous ; donnez à votre gendre l’exemple du courage. Il alloit l’emmener ; mais une autre scène, une autre émotion les attendoit encore.
On doit être surpris du silence de la chanoinesse pendant que tout ceci se passoit. Hélas, l’infortunée ! soit qu’elle n’eût pu résister à son saisissement, à l’idée d’avoir perdu sa Caroline et de lui survivre, soit que le ciel eût marqué ce moment pour la délivrer de la vie et de ses infirmités, une apoplexie foudroyante, et dont personne ne s’étoit aperçu, venoit de la frapper à l’instant même. On la trouva renversée à demi sur le chevet de Caroline, donnant en-