fiance ; et je n’emporterai pas l’affreuse idée qu’elle puisse croire que je l’aie trahie… Adieu, mon cher comte ! Adieu, Caroline ! Adieu pour toujours, uniques objets d’un cœur également déchiré par l’amour et par l’amitié. Oubliez le malheureux Lindorf, mais ne le haïssez pas.
» P. S. Vous voudrez bien vous regarder à Ronebourg comme chez vous ; je laisse mes ordres en conséquence. Je vous écrirai encore une fois, mon cher comte, lorsque mon séjour sera fixé, pour m’assurer que vous me pardonnez, et que vous êtes heureux. Vous ne pouvez manquer de l’être, puisqu’elle vit, puisqu’elle vous est rendue !
» Je vous promets de ne point attenter à mes jours, et de les passer loin de vous et loin d’elle. »
Cette lettre avoit été tracée avec tant d’émotion et de rapidité, que le comte put à peine la lire. Il ne fit que la par-