comte de Walstein est là, et si deux de ses amies peuvent avoir le plaisir de le voir.
À ce nom, Caroline se doute de la vérité, fait un cri, et peut à peine articuler : Eh ! grand Dieu ! maman, ai-je bien entendu ? où sommes-nous ? où m’avez-vous amenée ? — Au château de Ronebourg, répondit la baronne en riant, et je t’amène à ton époux.
La pauvre Caroline n’a pas même entendu toute cette phrase. Ses sens l’ont abandonnée ; elle est tombée sans la moindre connoissance sur l’épaule de son imprudente amie. Sa femme de chambre la relève, la soutient, dit à la chanoinesse l’état affreux où est sa maîtresse, lui demande un flacon que celle-ci ne trouve point. Elle se désespère alors, se repent trop tard de ce qu’elle a fait, et Caroline, toujours évanouie, ne donne pas le moindre signe d’existence.