quitta pour aller, me dit-il, écrire quelques lettres dans sa chambre, après quoi nous devions nous promener ensemble à cheval.
» J’eus envie de profiter de cet instant où il me laissoit seul, pour aller m’éclaircir avec Louise, obtenir enfin cet aveu tant désiré, et la décider à partir ; mais je pouvois trouver son père avec elle, et ma course seroit inutile. Une lettre que je lui remettrois moi-même adroitement, paroit à cet inconvénient : j’allai l’écrire. Elle se ressentoit du trouble de mon âme. Je renouvelois à Louise mes propositions de la veille ; je lui jurois un amour éternel, et m’engageois à lui en donner toutes les preuves qu’elle pourroit en exiger. Je lui demandois une réponse, et je la renvoyois à son frère pour tous les arrangemens.
» Ma lettre faite et pliée, j’allois la porter, lorsque Fritz, que je n’avois pas revu depuis la veille, entre dans ma chambre avec précipitation : Monsieur,