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tendres soins de son élève y contribuèrent plus peut-être que les secours de la médecine : du moins elle le disoit ainsi, et redoubla, s’il étoit possible, d’attachement pour cette aimable enfant qui venoit de lui prouver si bien tout le sien.

Elles eurent à cette époque la visite du grand chambellan. Alarmé, disoit-il, du danger de son ancienne amie, il accourut à Rindaw avec l’espoir secret de ne plus la retrouver, et de pouvoir ramener sa fille. Mais toujours contrarié dans ses projets, il trouva la malade presque convalescente et Caroline transportée de joie, qui ne pouvoit se lasser de la regarder, et ne la perdoit pas de vue un instant.

Ce n’étoit assurément pas le moment de parler de retour ; aussi n’en fut-il pas question, non plus que du comte, qui étoit encore à son ambassade. La chanoinesse auroit voulu parler de lui, pour témoigner son indignation de ce mariage. Mais, trop foible encore pour