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LES DÉVOYÉS


VIII


Six semaines après ces événements qui émurent un instant le monde parisien, le docteur Dupuy de Clauzières, ayant la Revue Anthropologique sous son bras, suivait pensivement la rue de la Ville-l’Évêque où il habitait, se rendant à une séance de l’Académie de Médecine. Ses doigts mous, faute de laisser flotter les rênes sur des coursiers qu’il ne possédait pas, restaient inertes. Son esprit remontait la pente des derniers incidents. Il se remémorait les circonstances de la condamnation qui renvoyait Belle-fleur à sa prison et appliquait deux années à Caroline ; mais, il n’était pas sans inquiétude sur l’issue des manœuvres qui allaient attirer l’échec ou la réussite de ses intrigues contre Mme de Sérigny. Il savait que Renée venait de rejoindre son mari à Vienne où il se rendait un mois avant pour solliciter une entrevue de l’Impératrice. Il savait que le petit Jacques avait succombé à une méningite à la suite d’une rougeole.

Le « n’honnête homme » n’étant pas très-bien renseigné sur la suite de l’aventure, se montrait fort perplexe.