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déré comme en réforme, sans traitement. Réintégré dans les cadres de l’armée en 1831, il ne reprit pas de service actif[1].

En 1840, il fut arrêté à Boulogne avec le prince Louis-Napoléon, condamné, par arrêt de la Cour des Pairs, rendu le 6 octobre 1840, à vingt ans de détention, et, par suite, rayé des contrôles de l’armée. Prisonnier dans la citadelle de Ham, il fut, après l’évasion du Prince, gracié, relevé des effets de sa condamnation et réintégré dans les cadres de l’armée le 10 juillet 1846 ; — retraité, pour ancienneté de services, le 17 mai 1850 ; — relevé de la retraite et placé dans la section de réserve le 2 mars 1853.

Après la révolution de 1848, il avait été élu député du département de la Charente-Inférieure et il conserva ce mandat jusqu’au coup d’État du 2 décembre.

Le général Montholon venait d’atteindre l’âge de 70 ans lorsqu’il mourut à Paris, le 20 août 1853.

Il avait épousé en premières noces, en 1812, Albine-Hélène de Vassal[2], née à Paris vers 1780[3],

  1. Le général Montholon publia, avec le général Gourgaud, son ancien compagnon d’exil, les Mémoires pour servir à l’histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène sous sa dictée (Paris, 1823, 8 volumes in-8o). Il est l’auteur de l’Histoire de la captivité de Napoléon à Sainte-Hélène (Paris, 1847, 2 volumes in-8o), et de beaucoup d’articles historiques et militaires dont la plupart furent publiés dans le Dictionnaire de la Conversation.
  2. Ce sont ses Souvenirs qu’on vient de lire.
  3. L’acte de baptême, brûlé lors de l’incendie de l’Hôtel