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III

Anecdotes.


Un jeune matelot anglais prisonnier en France s’échappa d’un dépôt. Il avait fait, avec beaucoup de difficultés et de patience, un petit canot, avec lequel il espérait joindre les vaisseaux de la croisière anglaise, mais il fut découvert. Napoléon, l’ayant vu, le fit venir et lui dit : « Mais tu as donc une bien grande envie de revoir ton pays ? Y aurais-tu laissé quelque maîtresse ? — Non, répondit le matelot, ce n’est que ma mère qui est vieille et infirme et que je voudrais revoir. — Eh bien ! tu la reverras ! » reprit Napoléon, et il commanda aussitôt qu’on prît soin de ce jeune homme, qu’on l’habillât et qu’on le transportât à bord du premier bâtiment croiseur de sa nation. Il voulut, en même temps, qu’on lui donnât une petite somme pour sa mère, faisant la remarque qu’elle devait être une bonne mère puisqu’elle avait un si bon fils.

Après les couches de Mme de Montholon, un jeune ecclésiastique anglais, très fervent, vint baptiser son

    au pape Pascal ii. Les papes et les empereurs se disputèrent son héritage pendant deux siècles. Le Saint-Siège en recueillit une faible partie, désignée sous le nom de Patrimoine de Saint-Pierre.