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XVI

« Les Briars ».


Il y avait déjà quelques jours qu’il était établi aux Briars. J’étais souffrante, et je n’avais pu aller encore le voir[1]. M. de Las-Cases m’en fit le reproche et me dit que l’Empereur s’en étonnait. M. de Montholon m’apprit aussi alors qu’il lui en avait parlé, et il fut décidé que j’irais le lendemain. Je m’y rendis à cheval. Mon mari, qui était venu me chercher pour m’y conduire, me prévint que j’y dînerais. M. Balcomb avait mis sa maison à notre disposition pour que nous puissions changer de toilette.

En arrivant, nous trouvâmes l’Empereur dans l’avenue ; il s’y promenait avec plusieurs personnes. Nous mîmes pied à terre, et le premier mot qu’il m’adressa fut que j’avais bien tardé à venir ; je m’en excusai sur ma santé.

  1. Mme de Montholon était très souffrante, au début d’une grossesse. — Du C.