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qu’ils commandaient des travaux dont l’inutilité devait être démontrée le lendemain de leur achèvement ?…

Jusqu’à Houat, jusque dans cette île perdue, rencontrer des preuves aussi fortes de la sottise et de la malhonnêteté des maîtres, des chefs, de la crédulité et de la passivité, de l’imbécillité des sujets, des peuples !

En bas du fort, on remarque une grande forge et un four de boulanger. Cela n’a jamais servi. Les chambrées, où personne jamais n’a logé, sont vides ; par les fenêtres brisées, des oiseaux sont entrés, ils se sont installés ; ils s’envolent, au bruit de nos voix, ils vont et viennent d’un bout à l’autre des immenses salles. On a placé dans l’une d’elles l’école et le logement de l’instituteur. Dans une autre on a garé toutes les charrettes de la commune. La mairie est installée dans une troisième, sur la porte de laquelle on lit encore en grandes lettres : CAPITAINE. Mais aucun capitaine