Page:Montesquiou - Les Paons, 1908.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Et comme un bracelet de plus, comme un collier,
Elle prend l’arc-en-ciel qui veut bien s’y plier,
Et se fait peindre ainsi, l’Iris dans la main droite ;
Trouvant que pas assez encore ne miroite
L’inouï, le fulgide et rigide appareil
De sceptre, de bandeau, de nimbe, de soleil,
Et de globe empourpré, tel qu’une ardente braise,
Sous lesquels, à cent ans, elle en veut sembler seize,
Faisant fouetter le peintre assez séditieux
Pour doter le tableau d’une ombre qui la lèse ;
Et, parure suprême, atour audacieux
Qui la font comparable au seul Paon, sous les cieux,
Osant, sur son manteau, faire broder des yeux !