geantes. Quand[1] on avoit tué un Franc, un barbare, ou un homme qui vivoit sous la loi salique, on payoit à ses parens une composition de 200 sols : on n’en payoit qu’une de 100, lorsqu’on avoit tué un Romain possesseur[2] ; & seulement une de 45, quand on avoit tué un Romain tributaire : la composition pour le meurtre d’un Franc vassal[3] du roi, étoit de 600 sols ; & celle du meurtre d’un Romain convive[4] du roi[5] n’étoit que de 300. Elle mettoit donc une cruelle différence entre le seigneur Franc & le seigneur Romain, & entre le Franc & le Romain qui étoient d’une condition médiocre.
Ce n’est pas tout : si l’on assembloit[6] du monde pour assaillir un Franc dans sa maison, & qu’on le tuât, la loi salique ordonnoit une composition de 600 sols ; mais si on avoit assailli un Romain ou un
- ↑ Loi salique, tit. 44. §. I.
- ↑ Qui res in pago ubi remanet proprias habet. Loi salique, tit. 44, §. 15 ; voyez aussi le §. 7.
- ↑ Qui in truste dominicâ est, ibid. tit. 44. §. 4.
- ↑ Si Romanus homo conviva regis suerit, ibid. §. 6.
- ↑ Les principaux Romains s’attachoient à la cour, comme on le voit par la vie de plusieurs évêques qui y furent élevés ; il n’y avoit guere que les Romains qui sussent écrire.
- ↑ Ibid. tit. 45.