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par ses louanges ; elle nous décourageroit trop par ses écrits. M. de Forcalquier m’a montré une petite relation des beautés de Rome, qui étoit dans une lettre de V. Ex., qui me fit voir, en un moment, ce 5 que j’avois vu à Rome pendant huit mois, et me donna des idées justes de ce que je ne connoissois plus que confusément. J’avoue que l’Apollon m’auroit séduit à Rome, si je n’avois eu le bonheur de passer par Florence, où je jurai une fidélité éternelle

’o à la Vénus de Médicis, que je regarde comme le meilleur prédicateur qu’ayent jamais eu les Florentins, quoique je n’en connoisse pas bien le succès. Tout ceci ne m’empêche pas de faire un grand saut pour arriver à l’Église de Saint-Pierre, et passer du

15 merveilleux qui plaît, au merveilleux qui étonne.

J’envie fort à M. l’ambassadeur de Malte le plaisir

qu’il a de vous voir, et je voudrois bien être aussi à

portée de vous faire ma cour.

J’ai l’honneur d’être, avec un respect infini, de

2o V. Ex. le très humble et très obéissant serviteur.

079* (1957. III, f° 257 v°). — Le père Pozzi, à la Galerie de Florence : vous diriez qu’il veut occuper toute la salle et en chasser tous ces gens-là.

980(386. I, p. 362).— En Italie, il y a toujours 23 un certain roi de France qui a voulu couvrir d’or un de leurs tableaux, et un certain signor inglese qui a voulu acheter leur galerie vingt, vingt-cinq, cinquante mille écus ! Après cela, on ne peut pas leur en offrir ou les estimer peu. Je n’ai jamais pu