lente, parce qu’elle rend raison d’une chose très obscure, parce que c’est une chose de goût.
Le père Buffier dit que les beaux yeux sont ceux dont il y en a un plus grand nombre de la même façon ; de même, la bouche, le nez, etc. Ce n’est pas 5 qu’il n’y ait un beaucoup plus grand nombre de vilains nez que de beaux nez ; mais c’est que les vilains sont de bien différentes espèces ; mais chaque espèce de vilains est en beaucoup moindre nombre que l’espèce des beaux. C’est comme si, dans une 1o foule de cent hommes, il y a dix hommes habillés de vert, et que les quatre-vingt-dix restant soyent habillés chacun d’une couleur particulière : c’est le vert qui domine.
Enfin, il me paroît que la difformité n’a point de ô bornes. Les grotesques de Callot peuvent être variés à l’infini. Mais la régularité des traits est entre certaines limites.
Ce principe du père Buffier est excellent pour expliquer comment une beauté françoise est horrible 2o à la Chine, et une chinoise, horrible en France.
Enfin, il est excellent peut-être pour expliquer toutes les beautés de goût, même dans les ouvrages d’esprit. Mais il faudra penser là-dessus.
957(1449. II, f° 212 v°). — Ce qui fait la beauté, 13 c’est la régularité des traits ; ce qui fait une femme jolie, c’est l’expression du visage.
958* (2o3. I, p. 196). —Je suis plus touché quand je vois une belle peinture de Raphaël qui me repré