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Nation. Examinons ici l’état actuel de la République des Lettres.

905* (141. I, p. 126). — Du 22 décembre 1722.— Il paroît ici une pièce qu’on appelle la Fagonnade ; une violente taxe a donné à l’auteur le feu et le fiel 5 de Rousseau.

Le poème de Racine sur la Grâce est ici infiniment admiré et méprisé.

906 (1294. II, f° 136 v°). — M. de Fontenelle, autant au-dessus des autres hommes par son cœur 1o qu’il est au-dessus des hommes de lettres par son esprit.

Comperit invidiam supremo fine domari.

907 (692. I, p. 476). — Lorsque je lis les Lettres du Ch[evalier\ d’H[e]r..., je suis enragé de voir un 1h si grand homme écrire comme cela.

908 (1304. II, f° 172). —Écrivant une lettre de recommandation à M. de Fontenelle, je finissois ainsi : « Je vous demande de vous intéresser pour un homme de mérite et pour un honnête homme : je ne 2o sache rien à vous dire de plus séduisant pour vous. »

909 (1600. II, f° 456 v°). — Nous voulions détourner M. de Fontenelle de faire imprimer ses comédies de son vivant. Je lui dis : « Il faut que votre réputation soit bien grande, puisque vous ne devez pas « même publier des ouvrages admirables. »