2178* (144.I, p. 129). — On objecte contre la constance des martyrs ce qui est arrivé aux Juifs pendant qu’ils étoient dans la prospérité. Chaque bonheur amenoit avec soi une chute. Mais, depuis qu’ils ont été les plus misérables peuples de l’Univers, ils ont 3 été aussi fermes qu’ils ont été inconstants.
Progrès du Luthéranisme et du Calvinisme malgré l’Inquisition.
2179 (602.I, f° 447 v°). — Dans les premiers temps, on n’entendoit par hérétique que celui qui avoit une 1o opinion particulière. Mais, dans l’amertume des disputes, le mot d’hérétique signifia tout ce que la Terre a de plus horrible, et l’Enfer, de plus monstrueux.] ;Mais, depuis que, par l’établissement du Luthéranisme et du Calvinisme, ces religions ont 15 été tolérées dans des pays et ont toléré dans d’autres, on s’est contenté de se haïr beaucoup, sans se haïr jusqu’à l’extravagance.
2180 (515.I, p. 419). — On met au docteur Luther l’époque de la Réformation. Il falloit bien qu’elle 2o vînt. Si ce n’avoit pas été Luther, ç’auroit été un autre. Les sciences et les lettres apportées de Grèce avoient déjà ouvert les yeux sur les abus. Il falloit bien qu’une cause pareille produisît quelque effet. Témoin de cela : c’est que les conciles de Constance i5 et de Bâle avoient introduit une espèce de réformation.
2181(917. II, f° 14). — Luther, ayant pour lui les