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du Législateur, à moins d’employer celles de l’autre vie. — Voyez le chap. xxvm du Deutéronome, sur la fin.

2158* (2o51. III, f° 340). — Vous voyez, dans Pro3 cope (Guerre des Goths, livre Ier), le zèle et l’amour avec lequel les Juifs défendirent Naples pour les Goths contre Bélisaire. Vous voyez, dans les Lettres de Cassiodore, avec quelle équité Théodoric les traite. On voit, dans la vie du roi Bambai et dans

1o les histoires qui concernent la Narbonnaise (que l’on appeloit Judœorum Prostibulum), combien les Juifs avoient été accrédités chez les premiers roix visigoths. Tous les Goths étoient ariens. Or, par la nature du dogme capital, les Juifs ne devoient pas

15 avoir un si grand éloignement pour les Ariens que pour les Catholiques, et, de même, les Ariens pouvoient mieux tolérer les Juifs que les Catholiques.

2159 (913. II, f° 13). — Les Juifs sont à présent sauvés : la superstition ne reviendra plus, et on ne

2o les exterminera plus par principe de conscience.

2160 (266. I, p. 278). — Il faudroit faire une ville juive sur la frontière d’Espagne, dans un lieu propre pour le commerce, comme à Saint-Jean-de-Luz ou à Ciboure. Ils y passeroient en foule et achèveroient

25 de porter toutes les richesses qu’ils ont, dans ce royaume. Leur donner seulement les mêmes privilèges qu’ils ont à Ligourne, ou même plus, si on vouloit.