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maladie qui fait tomber le poil aux hommes et aux femmes. On dit que ce mal vient du commerce avec les femmes. »

C’est sans doute la v Il faut voir quand vivoit

Lilius Gyraldus. 5

2146* (871. II, f° 3). — Cicéron, dans son livre II4 des Loix, rapporte ce passage du Livre des Pontifes : « Sacrum commissum, qt1od neque expiari poterit, impie commissum esto ; quod expiari poterit, publici sacerdotes expianto. » Il y avoit donc chez les Payens 1o des crimes inexpiables, et c’est apparemment làdessus qu’est fondé le récit de Zosime, pour envenimer les motifs de la conversion de Constantin.

2147* (1677. III, f° 28). — Dans une conversation entre M. de Fontenelle, M. Yorke et moi, M. de Fon- 1= tenelle me demanda d’expliquer l’origine de l’idée de la pureté et de l’impureté des corps, qui portoient une souillure sur l’âme.

Voici l’explication que je donnai. •

L’origine de la pureté et de l’impureté des choses 2o vient de ce qu’il est naturel d’avoir eu de l’aversion pour les choses désagréables à nos sens. La boue, un corps mort, un chien, les mois des femmes, tout cela a dû nous paroître souiller le corps de ceux qui le touchoient. Or, dans des temps où l’on n’avoit 23 guère d’idée de la nature de l’âme et de sa distinction réelle avec le corps, distinction qui n’a été guère bien établie que depuis Descartes, on pouvoit naturellement croire que ce qui souilloit le corps souilloit