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II. PAGANISME.

2130(417.I, p. 376). — Le Paganisme devoit nécessairement être. Mettez-moi des Mexicains ou Péruviens imbus de la Religion chrétienne cent ans sans 5 livres et sans prédicateurs, ils seront bientôt idolâtres : car nous sommes portés à fixer les idées que nous avons de grandeur, de supériorité, de merveilleux, sur quelque sujet particulier : outre que la flatterie le feroit tout de même.

1o 2131*(1544. II, f°244 v°). — Inconvénients arrivés à la Chine par l’introduction des sectes de Foë et de Lao-Chium : les guerres et les exécutions sanglantes qui en naquirent. Un empereur de la Chine fut obligé de faire mourir à la fois cent mille bonzes. Le

15 peuple chinois vivoit sous une morale, la plus parfaite et la plus pratique qu’aucun peuple qu’il y (sic) eût dans cette partie de la Terre. On l’alla entêter, lui et ses empereurs, des illusions d’un quiétisme et d’une métempsycose qui défendoit de faire mourir

2o jusqu’aux criminels mêmes et faisoit consister tous les devoirs de la Morale à nourrir des bonzes.

2132* (1561. II, f° 45o). — Toutes les religions introduites à la Chine ne sont point reçues comme religions nouvelles, mais comme suppléments à l’an25 cienne : Confucius, en laissant le culte des Esprits, a laissé une porte ouverte à ces suppléments.