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2119(420.I, p. 38o).— Le célèbre argument de M. Pascal est bien bon pour nous donner de la crainte, non pas pour nous donner de la foi. Épicure a fait des Dieux pour n’être pas traité comme 5 Socrate. Il vouloit (disoit-il) délivrer les hommes du joug de la Religion ; mais la Religion payenne n’étoit point un joug.

2120(413.I, p. 374). — Nous voulons toujours fixer les manifestations de la puissance de Dieu. Nous la 1o fixons à une terre ; nous la fixons à un peuple, à une ville, à un temple, —Elle est partout.

2121 (877. II, f° 4). — C’est l’idée de l’unité de Dieu qui a fait recevoir si aisément la Religion chrétienne et mahométane. Quand on dit qu’il y a plu

l5 sieurs Dieux, il faut savoir ce que c’est que ces plusieurs Dieux. Quand on dit qu’il n’y en a qu’un, il suffit de savoir qu’il n’y en a qu’un : cela dit tout.

2122 (23. I, p. 17). — Les Dieux sont également 2o chargés du soin de tous les hommes ; ils ramènent

les Grands à l’égalité par les malheurs.

2123(96.I, p. 88). — Si les Dieux étoient tels qu’on nous les dépeint, ils devroient rougir de leurs caprices.

25 2124 (434.I, p. 385). — Admirable idée des Chinois, qui comparent la justice de Dieu à un filet si grand