et qui le punit. Comme ces pièces ne sont pas, comme les nôtres, jouées devant le public, et que ce sont des comédiens qui vont jouer dans des maisons particulières, il arrive (comme le remarque le père 5 Plumare) qu’il y a plus de rôles que d’acteurs : un seul acteur faisant plusieurs rôles. Voilà la raison pourquoi chaque acteur ne manque jamais, en entrant chaque fois sur le théâtre, de dire son nom et sa profession : « Je suis Tou-Nang-Cou, général
1o des armées du roi de Tsin... » Je trouve cette pièce intéressante, l’intrigue bien amenée, bien suivie. Elle donne une idée des mœurs du pays, et il me semble que le vrai moyen de donner cette idée seroit de traduire le théâtre chinois, ou, au moins,
15 leurs principales pièces.
864 (424. I, p- 381). — Comme le Tasse a imité
Virgile, Virgile, Homère, Homère a pu avoir imité
quelque autre. Il est vrai que l’Antiquité se tait à
cet égard. Quelques-uns ont pourtant dit qu’il
20 n’avoit fait que ramasser les fables de son temps.
865* (2179. III, f° 364). — Homère. — Les Amadis décrivent des combats comme Homère ; mais ils les décrivent avec une unilormité qui fait de la peine et donne du dégoût. Homère est si varié que rien ne 2.s se ressemble. Les combats des Amadis sont longs ; ceux d’Homère, rapides. Il ne s’arrête jamais, et il court d’événements en événements, pendant que les Amadis s’appesantissent. Ses comparaisons sont riantes et admirables. Tout est froid dans les Amadis ;