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les emplois que la Société donne ’, et que les hommes fussent privés de tous ceux que la Société peut ôter, aucun sexe ne seroit embarrassé. >

801* (225o. III, f° 478 v°). — Traité du Beau. —

Vitruve dit que les affaires publiques et particulières 5 occupent si fort le monde, à Rome, qu’il y a peu de personnes qui ayent le loisir de lire un livre, s’il n’est bien court. Je pourrois dire que, dans notre capitale, chacun est si fort occupé par la multitude des amusements, qu’on n’y a pas le temps de lire. 1o

862 (684. I, p. 471). — Souvent un goût particulier est une preuve d’un goût général : les Muses sont sœurs, se touchent l’une et l’autre, et vivent en compagnie.

VI. AUTEURS ANCIENS. ,5

863(Sp., f° 433). —J’ai lu une pièce dramatique traduite du chinois, par le père Plumare. Elle m’a paru contre nos mœurs, mais non pas contre la raison. Elle est intitulée VOrphelin de Tchao. Thao étoit un mandarin de robe, et Tou-Nang-Cou, un 2o mandarin d’épée, tous deux favoris ou ministres du roi (je crois) de Tsin. Tou-Nang-Cou tendit divers pièges à Thao et le fit mourir, lui et toute sa famille, à la réserve de cet orphelin, qui lui échappa,

1. Voyez la page 34.