avons ôté les droits de sortie sur la plupart de nos manufactures. Mais, comme ce qu’on appelle les modes, chiffons, bijoux, se font par une infinité de petits ouvriers, on a laissé ces petits articles, qui en font un très grand, on les a laissés (dis-je) soumis 5 aux mêmes droits qu’auparavant, et le mal reste toujours à cet égard.
De plus, on a laissé un droit considérable d’entrée sur les matières premières, et, quoique ce droit soit très petit, c’est toujours un grand désavantage 1o en concurrence : ce n’est rien sur une aune ; c’est beaucoup sur un gros envoi. Et l’étranger, qui peut envoyer les matières premières dans un lieu où il ne paye rien du tout, peut le préférer à l’envoyer dans un lieu où il paye quelque chose. Dans la spécu- 1s lation, une différence du profit détermine à envoyer dans un lieu plutôt que dans un autre, et c’est beaucoup que de mettre quelque obstacle, si petit soit-il, à l’envoi des matières premières.
2033 (1968. III, f° 276 vo).— La rigidité de nos »o douanes écrase beaucoup notre commerce. On exige une déclaration juste dans les lettres de voiture, et, si, à 10 pour 100 près, il se trouve que le poids soit plus grand ou soit moindre que l’on a déclaré, on est censé en fraude. 35
Voici une histoire que j’ai ouï faire.
Un marchand envoya 10 quintaux de réglisse à un banquier de Paris, nommé Le Couteux. Il se trouva environ 3o pour 100 de poids plus que la déclaration. On arrête la (sic) réglisse. Le Coûteux écrit à 3o