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contenteroit d’un impôt de 20 pour 100 sur le sel qui sortiroit des salines pour être distribué dans le Royaume.

A mesure qu’il vaqueroit des pensions (qui mon5 tent à 5 millions), je n’en rétablirois que la moitié. Idem, pensions des princes.

A mesure que les gouvernements vaqueroient, ils seroient supprimés, et il ne resteroit que les commandants. 1o On retrancheroit un quartier des gages de tous les officiers de justice, police et finances. Bien entendu que ceux actuellement pourvus jouiroient, pendant leur vie, sans retranchement. On 1eroit toutes les années une loterie exclusive, 15 afin de diminuer les capitaux des rentes.

Le Louvre, trois maisons royales et trois capitaineries : diminution de la dépense sur cet article. Diminution du nombre des ambassadeurs et de la quantité de subsides étrangers ; d’autant que les 2o grands princes devroient plutôt recevoir des petits, pour leur protection, que de leur donner.

Les rentes perpétuelles recevroient à chaque mutation une diminution d’un trentième du père au fils et d’un dixième en collatérale. 25 Payeroient, outre ce, les rentiers royaux une taxe de la diminution du 3/1oo de leur capital restant, chaque année.

Ajoutez à cela ce qui est nécessairement gagné à la mort des rentiers viagers. 3o On mettroit une triple capitation sur tous les laïques du royaume non mariés.