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des rentes viagères, nous n’en devions que 52 de rente, monnoye de France), en mettant la livre sterling à 20 livres de France, nous ne devons que 2,ooo,3oo livres sterling de rente, et nous en levons 10 : car nos revenus montent à 200 millions de 5 notre monnoye. Les revenus d’Angleterre sont donc affectés pour la moitié, et ceux de France seulement pour 23/1o3, ce qui n’est que d’1/5 au quart.

2028 (277.I, p. 304). — On dit que le roi de France est riche. Il ne l’est point. Ses dépenses excèdent 1o ses revenus. I1 n’y a que les roix d’Asie (dont les revenus excèdent la dépense, et qui mettent dans leur trésor, chaque année, l’excédent) qui soyent riches.

2029(274. I, p. 297). — Voici les opérations prin- 15 cipales que j’imagine pour rendre le Royaume florissant et rétablir ses finances.

Je juge qu’il est dû en rentes de toutes espèces environ 47 millions.

Je commencerois, d’abord, par me soulager d’en- 3o viron 7 millions en retranchant un sou pour livre sur tout ce que l’État paye et sort du trésor royal, à l’exception de la paye du soldat.

Je croirois, ensuite, que l’objet présent devroit être plutôt de soulager les sujets que de payer les 25 capitaux ; parce que, l’abondance une fois rétablie, il seroit facile de payer.

En cas que le projet sur les biens d’Église pût s’exécuter, on supprimeroit la gabelle, et le Roi se